Je ne faisais que chasser... ~PV Lune d'Or~

C'était aujourd'hui une belle journée. Ensoleillée, mais pas trop chaude non plus. Une légère brise rafraîchissait l'environnement, c'était agréable. J'étais dans les bois, en train d'attendre qu'une proie oublie ma présence et se trahisse. Et d'un coup... Un furtif mouvement entre les feuilles d'un buisson me fit tourner la tête. J'avais les oreilles bien droites sur ma tête, et mon museau à l'affût de chaque odeur. Il y eut un second mouvement, et j'en fus alors sûr. Un lapin était là. Je me déplaçais alors furtivement, sans qu'il ne se doute de quoi que ce soit. J'étais doué pour me faufiler sans bruit. Et ce n'est certainement pas avec ma couleur que j'allais me faire voir. Aussi noir que la nuit, et même en plein jour, caché dans les broussailles, on ne voit voyait presque pas. Assez pratique pour chasser, n'est-ce-pas ? Bref, je voyais le lapin à deux pas de moi. Sauf qu'entre temps, une plume venait de se poser sur mon pif. Et là, j'ai fait quelque chose de naturel, mais qui m'a coûté ma proie. J'ai éternué. Et le lapin s'est barré. Zut.

Bien entendu, je n'allait pas lui courir après. Il était déjà dans son terrier, je l'avais vu filer entre les buissons aussi vite que possible. Sans hésiter très longtemps, je partis de mon lieu actuel. J'aurais sans doute d'autres occasions de ramener une proie aux autres. J'avançais entre les arbres, tranquillement, faisant attention aux bruits. Un peu plus loin, j'aperçus un lièvre. Sans hésiter, je me fis plus discret, m'approchant avec lenteur de lui. Il me tournait le dos, et le vent jouait en ma faveur. Finalement, je lui sautais dessus, l'attrapant entre mes crocs, l'achevant d'un seul coup. Dans les fourrés, il y eut un bruit. Je pris ça pour une autre bête qui se sauvait. Alors je me tournais, je me figeais. Un autre loup, aussi noir que moi, si ce n'est les reflets argentés de son pelage, me faisait face. Et en observant autour, je me rendis compte que j'étais aux rochers aux loups. Je lâchais ma proie, la garant bien près de moi, afin de me présenter :

Bonjour... Je m'appelle Nuage de Feu. Et vous ?

Je l'avais vouvoyé, me rendant rapidement compte qu'il s'agissait d'un mâle. Je sentais aussi les fumets de ceux du Vent. J'aurais presque juré que c'était leur meneur, mais sans certitude. Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas paraître impoli, je l'avais donc naturellement salué.